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Visite guidée du château d’Oiron – 2 septembre 2023 – Compléments

"Auprès de mon arbre, je vivais heureux."

Cette phrase est tirée d'une chanson bien connue de Georges Brassens.
Dans le fond de la photo figure un des quatre cèdres de l'Atlas présents dans le parc du château.
Ils ont, vraisemblablement, été plantés vers 1880 par la famille Fournier de Boisairault.
La seule source documentaire est une photographie datée de 1906, prise par Jeanne Riveron. Les cèdres sont là, silhouette pyramidale, encore juvéniles.
Cette photo est accessible sur le site de la revue : L'Actualité Nouvelle Aquitaine : Jeanne Riveron – photos du château d’Oiron

Pour plus de précisions, on pourra consulter l'article du 9 août 2023 paru dans la Nouvelle République :
À l’ombre des arbres remarquables (4/6) : les quatre cèdres de l’Atlas au château d’Oiron


"Umuntu ngumuntu ngabantu"

Ce proverbe africain peut être traduit littéralement par : « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ».
Il figure en exergue du document proposé par la Chapelle Jeanne d'Arc dans le cadre de l'exposition : Matrimoine - In Situ.
Ce document est consultable à l'adresse : matrimoine - in situ

Tous les regards sont tournés vers les 65 drapeaux, emblèmes de l'exposition Matrimoine, fruits d'un travail de peinture collaboratif réalisé en mai et juin 2023 au château.


"Aut Caesar, aut nihil"

Cette locution latine signifie : "ou César ou rien".
Sur cette photo, l'assistance a les yeux tournés vers l'aile gauche, façade sur cour, sur laquelle figurent les médaillons des empereurs romains.


"L'homme n'aura jamais la perfection du cheval."

C'est une citation du philosophe hollandais, Baruch Spinoza (1632 - 1677).
Claude Gouffier était grand écuyer d'Henri II et avait à ce titre la charge de son écurie.
Le peintre allemand Georg Ettl a utilisé du fusain broyé pour dessiner les contours des chevaux.


"L'illusion est trompeuse mais la réalité l'est bien davantage."

Citation de l'écrivain français Frédéric Dard (1921 - 2000) célèbre pour l’incontournable ouvrage « les aventures du commissaire San Antonio ».
Dans la salle des Anamorphoses, Piotr Kowalski a disposé trois plaques translucides dans lesquelles se reflètent trois boules de taille différentes. Par contre, les reflets sont tous trois de taille identique.



"Je quitte en pleurant les rivages de ma patrie, les ports et les plaines où fut Troie."

Ce vers est extrait de l'Enéide (III, 10) de Virgile.
Les murs de la grande galerie (55 mètres de long et 6,10 mètres de large) sont peints du sol jusqu'au niveau des poutres. Le cycle représente la guerre de Troie, puis trois scènes de l'histoire d'Enée.


"Omne trinum est perfectum"

"Tout ce qui va par trois est parfait" est une maxime médiévale.
Sur un des emplacements de la cheminée, probablement pour des effets esthétiques, la devise commence par : "HIC * TER * MINUS ..".
Un esprit facétieux a émis l'hypothèse qu'elle pourrait faire référence aux trois personnages figurant sur cette cheminée : TER MINUS = Trois Minus.
Pour continuer dans les délires : la galerie évoque quelques épisodes de la "Guerre de 3" … sans oublier pour les matheux : ln(3).


"Ce soir je serai la plus belle pour aller danser"

Cette phrase est extraite d'une chanson interprétée par Sylvie Vartan (Paroles de Paroles de Charles AZNAVOUR Musique de Georges GARVAREN) datée de 1964.
En regardant attentivement le tableau : Le Jugement de Paris, certains commentateurs ont été perplexes devant le comportement de Mercure. Ils se sont demandés s'il n'esquissait pas un pas de danse avec Minerve.

 

"L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible."

Cette citation est du peintre et écrivain français Eugène Fromentin (1820 - 1876).
Dans les combles Renaissance, en mai 2023, quatre artistes sud-africains (Maria Motaung, Joyce Ndimande, Bontle Tau et Seretse Moletsane) sous la coordination de Laurent Marie Joubert ont élaboré les différents drapeaux. Ponctuellement, des habitants d'Oiron et des alentours sont venus participer aux ateliers et apporter leurs contributions peintes. Les artistes intervenaient tous sur les mêmes supports.


"Et si tout n'était qu'illusion et que rien n'existait ?
Dans ce cas, j'aurais vraiment payé mon tapis beaucoup trop cher."

Citation de l'acteur et réalisateur américain Woody Allen, né en 1935

"L’esprit est tel une tapisserie richement tissée dont les couleurs dérivent de l’expérience des sens, et dont le motif serait tiré des circonvolutions de l’esprit."

Citation de la romancière américaine Carson McCullers (1917 - 1967)
Blanket Project est une oeuvre constituée de tapisseries et tapis inspirés par des couvertures portées par certaines populations sud-africaines. L'ensemble a été tissé dans les ateliers d'Aubusson sur la base de cartons peints par cinq femmes sud-Africaines et Laurent Joubert.


"Où vont les fleurs ?"

"Where Have All the Flowers Gone ?" est une chanson composée et écrite en 1955 par le musicien folk américain Pete Seeger. Son texte a été complété plus tard par Joe Hickerson, qui en a fait un hymne pacifiste universel.
Dès juillet 1962, Marlene Dietrich sort en disque 45 tours une version en français (texte de René Rouzaud et Francis Lemarque). Le 6 octobre suivant, lors d'un gala de l'UNICEF à Düsseldorf, elle présente une version en allemand.
Dans la salle d'Armes, avec ses douze corps en morceaux, Daniel Spoerri ironise sur la volonté de puissance affirmée dans le décor d'origine.


"Le carré est un triangle qui a réussi, ou une circonférence qui a mal tourné…"

Citation de l'humoriste français Pierre Dac (1893 - 1975).
Le Centre des monuments nationaux (CMN) et le Centre national des arts plastiques (Cnap) ont engagé la recréation de l’œuvre Wall Drawing #752 de Sol LeWitt, qui est venue parachever l’important chantier de restauration conduit au pavillon du Roi en 2020 et 2021.
Le chantier de recréation de l’œuvre de Sol LeWitt s'est déroulé du 14 mars au 20 avril 2022.


Pour plus de précision, on pourra se reporter au site du château :
12 mn chrono pour découvrir la réalisation de l'oeuvre de Sol LeWitt !


"… et si vous savez rencontrer le point par où il faut regarder les choses, toutes les inégalités se rectifieront, et vous ne verrez que sagesse où vous n'imaginiez que désordre."

Cette phrase est tirée d'un sermon de Jacques-Bénigne Bossuet (homme d'Église, évêque, prédicateur et écrivain français)
Dans le Sermon sur la Providence du Vendredi 10 mars 1662, il commence le premier point de sa prédication par une image destinée à éclairer le contraste entre le désordre visible du monde et le sens caché que Dieu y a inscrit. Bossuet convoque le dispositif des anamorphoses pour expliquer le signe de la création divine : le monde semble, à qui le regarde, un jeu confus, un signifiant opaque. Celui qui se place face à la création en perspective centrale, c’est-à-dire à l’échelle humaine de son regard, ne voit que confusion et indétermination. Ce signifiant déconstruit ou cette ruine du visible trouve cependant son signifié à partir du moment où, s’étant déplacé, l’observateur détermine le point d’ordre du référent divin. Alors la création paraît « aussitôt » dans tout son achèvement et sa perfection.

Dans le couloir des illusions, l'oeuvre de Felice Varini, apparemment constituée de lignes bleues sur les murs dans le plus parfait désordre, apparaît dans le miroir sous la forme d'un cercle parfait en se plaçant au(x) bon(s) endroit(s).


"Mais il connaît pas Raoul, ce mec ! il va avoir un réveil pénible."

Réplique extraite du film de Georges Lautner : Les Tontons flingueurs (dialogues de Michel Audiard).
Chaque 30 juin (depuis 1993), l'artiste Raoul Marek convie à dîner, au château, les cent cinquante personnes qui avaient accepté de se faire photographier de profil pour figurer sur les assiettes, de donner leur signature en initiales pour les verre et l'empreinte de la paume de leur main pour les serviettes.


"Ecoutez-le chanter, le plat pays qui est le mien."

Le Plat Pays est une chanson de l'auteur-compositeur-interprète Jacques Brel sortie en 1962.
Dans la salle à manger, "41 scies circulaires de Delft" est une oeuvre de l'artiste plasticien belge, Wim Delvoye né le 14 janvier 1965. Il vit et travaille à Gand où il a également fait ses études en beaux-arts durant les années 1980.
Sur la photo, à gauche, se trouve Hermine, galeriste belge à Gand, qui l'a soutenu au début de sa carrière.


Auf Wiedersehen!

Petit clin d'oeil (Au revoir !) aux deux amis allemands d'une adhérente de l'association qui ont suivi la visite guidée.

Pour les visiteurs germaniques intéressés, le château fournit un document de visite, rédigé dans la langue de Goethe.